vendredi 14 décembre 2012

Folk, Rhythm & Life Festival

l'arrière-pays du Victoria

Début décembre avec Cara, Tasha et Nicole, nous sommes allées au festival de musique appelé "Folk, Rythm & Life"!


On a entassé nos affaires dans la voiture, dont le matériel de camping (et celui pour le stand), on s'est inséré là où il restait encore un peu de place et on est parties direction l'arrière pays du Victoria, autrement dit, le Bush australien!

une partie de l'immense camping


 Après de longues heures de route, une pause dans un bled paumé où à 21h tout était déjà fermé pour manger, nous avons trouvé notre chemin à travers le village d'Eldorado puis jusqu'au site du festival.


une tente originale...
Arrivées de nuit (sinon ce n'était pas drôle...), on a planté les tentes comme on a pu au milieu du bush et des autres tentes déjà présentes... Et à 3h du mat', on s'est couchées.
Pour être réveillées au milieu de la nuit d'abord, par des hurlements d'enfants (à ce moment-là on pense qu'une araignée s'était infiltrée dans leur tente - elles peuvent être très grosses ici... et pas forcément inoffensives...) puis à 6h du mat' qui pour eux était l'heure de se lever (et celle du soleil aussi)... Dur dur... On apprendra ensuite que ce n'était pas une araignée mais une chauve-souris qui avait réussi à s'introduire entre les 2 toiles de tentes et qui avaient effrayé les enfants... Et puis peu après, il se met à faire une chaleur torride, et on est bien obligées de se lever.


le centre du festival


 Et puis il ne faut pas trainer car du boulot nous attend : si Cara nous a emmené toutes les 3 à ce festival, c'est pour y tenir un stand de travaux manuels réalisés à partir de laine et de tissu, dans le but de promouvoir l'entreprise sociale (de recyclage textile) qu'elle est en train de créer.
Pour cela elle a obtenu 4 entrées au festival (prix de l'entrée 170$).


l'entrée de notre stand!


Il faut donc trouver l'emplacement de notre stand et le préparer!
Bonne surprise, il est situé en plein milieu du festival, juste derrière une des scènes et pas très loin d'une autre, ce qui fait qu'on sera accompagné toute la journée par les différents groupes qui se succèderont! Et que les gens viendront naturellement nous voir!
2ème point positif, nous sommes à l'ombre. Et dans les 42° qu'il fera, c'est vraiment appréciable...
On a même une petite table, quelques fauteuils, bref, c'est idéal!


Tout le monde aime les pompons! :-)
Aujourd'hui ce sera donc atelier laine avec 2 possibilités : des pompons (c'est moi l'experte :-)) et des fleurs (réalisées à partir de laine et d'une fourchette).
Le lendemain ce sera des fleurs en tissu (tissu découpé dans des vêtements dont plus personne ne voulait), et Tricotin! Qui en anglais peut être traduit par "French Knitting"! (to knit étant le verbe tricoter...)

le fameux tricotin!
Certains d'entre vous ont peut-être utilisé un Tricotin quand ils étaient petits... pour les autres, il s'agit d'une sorte de tube avec 4 clous au sommets, autour desquels on fait des mailles proches du tricot. On obtient ainsi une sorte de cordon.
On est particulièrement fières de celui qu'on a dû fabriquer, à partir d'un gobelet en carton et de 4 bâtonnets à glace...
Épuisées après une courte nuit et une journée complète à apprendre à des adultes et des enfants comment faire des pompons, nous nous dirigeons enfin vers les concerts!
un perroquet qui câline sa maitresse





Les groupes, tous australiens, sont vraiment excellents! J'ai vraiment apprécié la musique! Les scènes sont très bien installées, ombragées, avec de la place pour danser mais aussi de nombreux fauteuils et canapés! Et tout ça au milieu du bush! La journée sous la chaleur, la plupart des gens sont assis ou allongés puis le soir ça bouge plus.
Il y a aussi de nombreux stands de nourriture, très bons. Quelques boutiques.
Des toilettes (à compost), mais pas de douche... Mais heureusement, une rivière... 3 jours de festival sous plus de 40°, contente qu'elle ne soit pas à sec la rivière...
Et d'autres stands comme le nôtre, proposant au choix, des massages, du yoga, des activités pour les enfants, un karaoké dans une caravane, une scène ouverte...


Environ 2000 personnes sont présentes sur le festival, et quelle n'est pas ma surprise de tomber sur des amis de Melbourne! Mick, Matt, Luke, Dom, Andrew et une autre Cath...
Étonnamment, de nombreux enfants sont présents. A priori cela est dû au public très fidèle qui vient depuis la création du festival et a depuis vieilli un peu et eu des enfants...
un bébé protégé par son casque... Double-cliquez pour agrandir!
Peu d'étrangers comme moi ici en revanche, ça change et c'est plutôt pas mal... Quelques hippies, a priori ils sont beaucoup plus nombreux ici qu'en France. Les femmes se reconnaissent à leur refus de toute épilation...
Tout le monde est très respectueux de l'environnement, ramasse ses déchets et évite au maximum l'utilisation d'objets jetables, tous ont leurs gourdes.
Toutes les personnes qui bossent sur ce festival sont bénévoles (comme nous avec notre stand, seul le ticket d'entrée est offert), pareil pour les musiciens, mêmes des groupes connus (à Melbourne je veux dire - ville dont la scène musicale est très développée).


Bref, un super week-end!!! On a bien rigolé, peu dormi, écouté de la bonne musique, dansé, fait des pompons et fêté l'anniversaire de Cara!
à+








mardi 11 décembre 2012

Quelques soirées!!!

Les australiens savent faire la fête!
Des barbecues aux soirées déguisées, en passant par les tournées de bars, il y en a pour tous les goûts!
Quelques photos...





House Warming Party (Pendaison de crémaillère)
5 filles motivées dans la voiture, une grande maison, beaucoup d'invités, un jardin au bord de la Yarra River, un feu de camp, des marshmallow grillés, du vin chaud (c'était en mai et il faisait froid...), des tas de musiciens, une jam session...

















Août - Autre crémaillère...
Tout déguisement est le bienvenu!
 Des moustaches qui se baladent...
















Novembre - Ugly jumper party!
Autrement dit, soirée pull horrible, chez moi !!
Je crois qu'on a tous faits de gros efforts... Admirez cette merveilleuse horreur!!
En revanche, il faut dire que vu la chaleur, on a vite fait tomber les pulls...
Surtout que les soirées australiennes commencent à 16h...
























Melbourne Cup Day

La Melbourne Cup est une course hippique qui se déroule tous les ans à Melbourne. C'est la plus importante course hippique d'Australie. On l'appelle "The race that stops a nation"...
Ce jour est férié à Melbourne, et parfois les entreprises ferment même pour la semaine (il y a des courses tous les jours). Même le Prince Charles était là...
Tout le monde suit la course à la télévision, ou sur le champ de course directement, avec pour les femmes, robe de soirée, chaussures à talon et chapeau obligatoire...
Cette semaine-là, à la crêperie, on en a vu défiler des centaines sur le trottoir, classes à l'aller, bourrés au retour...
Avec Cara et Sarah, on s'est donc improvisé des chapeaux farfelus, on a mis des robes, on a bu du champagne en regardant la course, puis on a rejoint des amis à une soirée, barbecue of course!





 

Clothing Exchange Party!
Chez moi toujours...
Au lieu de jeter les vêtements que vous ne voulez plus, amenez-les à la soirée et repartez avec les vêtements que d'autres auront amené!
Sortant du boulot, je me dépêche pour arriver au milieu de la soirée et me retrouve au milieu d'une bande de filles hystériques et moitié dénudées fouillant au milieu de centaines de vêtements éparpillés dans tout le salon, et de quelques mecs qui ne sont pas très surs de savoir où ils se trouvent... :-)
Très bonne idée en tout cas, tout le monde est reparti satisfait de l'échange!
Bon, à part qu'il nous en est resté pas mal sur les bras...
Peu de photos malheureusement, la fatigue et l'euphorie collective m'ont fait oublié d'en prendre...






Thanksgiving
Le 22/11, on a été invité par des amis américains à fêter Thanksgiving! Mon 1er Thanksgiving!
Pour ceux qui ne connaissent pas, à la base il s'agissait de remercier Dieu pour les bonheurs reçus pendant l'année, originellement juste après la moisson. Depuis cette fête est devenu laïque. Les indiens aussi sont liés à cette histoire, car les 1ers colons arrivés en Amérique eurent des débuts très difficiles, périrent en nombre et ne durent leur salut qu'à l'intervention des indiens qui leur apprirent à pêcher, chasser et cultiver du maïs. A la fin de la 1ère récolte, un 1er Thanksgiving fut organisé, et ces indiens furent invités. Durant le festin, des dindes sauvages et des pigeons furent offerts...
Voilà pour l'histoire! De notre côté, nous avons eu une excellente dinde cuisinée par Marie & Travis, nos 2 américains, et des tas d'autres plats par les différentes personnes présentes, qu'ils soient canadiens, anglais, néo-zélandais, australiens ou français... On s'est régalé!















 
Decompression Party
Et enfin, la soirée de décompression pour les "Burners", c'est-à-dire les gens qui font partie de la communauté de "Burning Man", ce festival artistique américain organisé dans le désert du Névada, et qui en a inspiré d'autres dans le monde!
Pour ceux qui veulent en savoir plus, je vous invite à aller voir le lien suivant:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Burning_Man.

Comme au festival, lors de cette soirée, le but était d'avoir une identité vestimentaire marquée... Je vous laisse apprécier nos tenues...

jeudi 6 décembre 2012

Des difficultés de trouver un travail avec un Working Holiday Visa en Australie…



Une fois installé, il faut donc chercher du boulot… Bon, déjà en France, je n’étais pas la meilleure dans ce domaine, mais ici, les désavantages s’accumulent…

D’abord, il faut savoir que le Working Holiday Visa permet de travailler 6 mois maximum pour la même entreprise. Du coup, sauf coup de bol extrême, il faut oublier tout espoir d’obtenir un travail qualifié. Ça arrive, mais c’est quand même très rare. Parmi ceux qui souhaitent prolonger l’aventure, les plus chanceux peuvent espérer un « sponsorship », autrement dit une entreprise qui paye un vrai visa de travail pour toi et qui te permet de rester plus longtemps sur le sol australien. Mais en gros il faut être sur des créneaux très spécifiques sur lesquels la main d’œuvre australienne manque.
De mon côté j’ai tenté les agences d’interim dans le but d’obtenir des contrats courts en informatique décisionnelle et sur des missions moins qualifiées : saisie de donnée, secrétariat… Ça n’a pas marché du tout…

Deuxième chose à savoir, les WHV sont nombreux ici, même très nombreux… Quelques chiffres :
-          25 000 anglais
-          22 000 sud-coréens
-          16 000 irlandais
-          15 000 allemands
-          13 000 taïwanais
-          12 000 français
-          etc
pour arriver à un total de 131 000 working holiday visa présents en Australie au 31/12/2011 ! Sachant que Australie compte 11 millions de travailleurs…
Et ces chiffres n’incluent pas ceux qui veulent prolonger leur séjour et qui choisissent de s’inscrire à la fac dans le but d’obtenir un visa étudiant… Sans forcément fréquenter la fac en question d’ailleurs… 

Ensuite, il faut savoir que les employeurs australiens n’aiment pas les détenteurs de WHV. Pourquoi ? Parce que la plupart des gens qui arrivent avec ce visa souhaitent voyager à travers Australie en rechargeant le portefeuille lors de temporaires embauches avant de repartir plus loin. Rien à redire là-dessus, le visa semble avoir été créé dans ce but… Mais le problème c’est qu’aucun employeur ne veut changer d’employé tous les mois et souhaite donc une personne qui s’investisse pour 6 mois minimum, même pour les jobs non qualifiés. La majorité des WHV ne souhaite pas rester 6 mois au même endroit mais a besoin du boulot et va donc mentir à l’employeur dans le but de se faire recruter, puis partira avant la date prévue. Et comme tout le monde fait ça, l’employeur ne veut plus de WHV… Et il parait que de ce point de vue-là, les français seraient les plus mal vus…
Et du coup quand arrive quelqu’un (comme moi) qui souhaite vraiment rester toute la durée de son visa au même endroit, difficile d’être cru…

Le fait d’être plus âgé de la plupart des WHV semble aussi être un frein (pour obtenir le visa il faut avoir entre 18 et 30 ans). D’abord le salaire minimum est plus faible pour les plus jeunes, ensuite les années d’expérience à travailler derrière un bureau n’incitent pas les employeurs de la restauration et autres à avoir confiance en les capacités adaptation à un travail plus physique…

Enfin, malgré le visa autorisant le travail, la plupart des WHV se retrouvent finalement la plupart à travailler au noir, et payés en dessous des minimums autorisés. Du coup, même les espagnols sont présents (ils sont les rares européens à n’avoir pas droit au WHV).

Bref, contrairement aux idées reçues, ce n'est donc pas forcément facile de trouver un travail avec un WHV!

samedi 20 octobre 2012

Des maisons et des balcons…



L’autre jour, je suis allée me balader dans mon quartier (West Melbourne), pour prendre en photo les maisons de ville traditionnelles australiennes que j’aime beaucoup. 
Ce sont des maisons mitoyennes à balcon (lorsqu’elles ne sont pas de plein pied – la plupart ayant un étage -), construites en briques, avec des ornements en fonte (en particulier au niveau du balcon).

La plupart de ces maisons ont été construites entre 1850 et 1890 au moment de la ruée vers l’or en Australie, principalement à Melbourne et Sydney, dans les quartiers les plus proches du centre-ville (ou Central Business District). 
Au milieu du XXème siècle, la plupart de ces habitations ont été détruites car considérées comme des taudis des bas-quartiers. Celles qui sont restées sont aujourd’hui très recherchées et dû à leur proximité au centre ville, souvent chères aussi…

Pour les anglophiles qui souhaitent plus d’infos, je vous laisse lire l’article suivant :
 



En gros, mon quartier est un mélange de maisons traditionnelles comme celles ci-dessus, de vieilles usines pour la plupart toujours en fonctionnement, et de maisons très modernes, probablement bâties sur des terrains auparavant occupés par des usines. Comme dans la plupart des quartiers en dehors du CBD, il n'y a presque pas d'immeubles et aucun bâtiment n’excède 2 étages.


Bonne balade à vous !

Double-cliquez sur la dernière photo...


Vous prendrez bien une crêpe ??



Vous l’avez demandé, voilà la photo à mon poste de travail ! Je travaille à « La petite crêperie » depuis juillet.  La photo a été prise en juillet (plein hiver donc) lorsque mes parents étaient là…

Petit retour en arrière : Arrivée en mars, j’ai commencé par effectuer les démarches administratives indispensables à tout nouvel arrivant (assez facile et rapide, même le transfert d’argent depuis la France qui en revanche m’a couté un bras…), je suis partie à la découverte de Melbourne, puis j’ai cherché un logement pour emménager, et là a commencé la galère… Début avril après quelques semaines en auberge de jeunesse, j’ai enfin pu emménager dans mon nouveau chez-moi où je suis toujours actuellement. Et heureuse de l’être !

Et une fois installée, une galère plus compliquée encore : chercher du boulot… Bon, pour faire rapide, voilà ce qui a été un inconvénient ici pour trouver du travail :
-          Avoir un working holiday visa (clairement, les employeurs n’aiment pas ça…)
-          Ne pas être australienne (ben oui, le taux de chomage est faible ici, mais chez les australiens…)
-          Ne pas être de langue maternelle anglaise
-          Etre française (a priori les français en WHV sont les plus mal vus)
-          Avoir plus de 25 ans (le salaire minimum est plus faible pour les plus jeunes)
-          Avoir un bac+5 (ça fait peur quand on cherche des boulots non qualifiés)
-          Avoir 7 ans d’expérience en informatique…
-          Avoir peu d’expérience dans l’hôtellerie-restauration
-          Espérer autre chose que des travaux des champs (parce que si on veut vivre en ville, forcément, il n’y a pas beaucoup de travaux de ce type…)

Bref, après 3 mois de recherche (pas toujours intensive à cause du découragement…), j’ai enfin trouvé un travail!! Je vends donc des crêpes dans un kiosque dans une rue très passante en plein centre de Melbourne. On est 2, l’un fait les crêpes, l’autre tient la caisse. Employés français, musique française, petit mot en français pour compléter l’expérience… Les australiens nous trouvent « so cute » et les touristes apprécient aussi…

Bon, du coup, vous voulez quoi ? Nutella ? Caramel au beurre salé ? Confiture de framboise ? Sucre et citron ?